Dans notre pays en «état d’urgence», il y a en effet urgence.
Urgence à mettre un terme à cette inconscience collective qui nous dirige sans freins vers une sortie de route programmée.
Dans notre pays en «état d’urgence», il y a en effet urgence.
Urgence à mettre un terme à cette inconscience collective qui nous dirige sans freins vers une sortie de route programmée.
Lassés par 40 ans de vie politique qui nous auront menés dans le mur, les Français expriment par leur vote contestataire leur profond désarroi. Ils ont désormais pleinement conscience de la défaillance de la classe politique traditionnelle et de l’absence de renouveau des idées et des hommes (et encore moins des femmes) politiques.
Cette prise de conscience intervient alors que le monde dans lequel nous évoluons est en profonde mutation et que nos valeurs fondamentales sont attaquées de front.
Conscients de la responsabilité individuelle que nous avons tous face à cette croisée des chemins, à ce carrefour historique qui voit poindre la montée des violences, il nous a semblé pouvoir modestement apporter notre pierre à l’édifice de la réconciliation des Français avec la politique nationale et européenne.
En effet, une approche très fouillée des problématiques, combinée à une pédagogie vivante et non sectaire, doit permettre d’apporter un éclairage salutaire au débat et de rassembler les Audacieux de notre pays. Telle est notre conviction.
Pour certains d’entre nous, notre expérience citoyenne initiale nous a permis d’affiner notre réflexion et de prendre conscience du chemin qu’il reste à parcourir pour que la société civile émerge durablement dans le débat politique : l’engagement au travers des mouvements citoyens ne permet pas aujourd’hui de peser sur l’échiquier politique.
On peut le regretter… mais on ne peut surtout que le constater. En toute sincérité, ils n’ont pas pris la mesure que la seule contestation ne suffit pas à construire une vaste force politique. Ils n’ont pas encore structuré une doctrine programmatique suffisamment claire, fouillée, construite permettant un large rassemblement de la société civile, sur une ligne cohérente.
Les contours de ces mouvements sont encore trop flous et font cohabiter à la fois des citoyens appelant de leurs vœux une révolution démocratique quasi révolutionnaire … avec des citoyens simplement déçus de la qualité de la classe politique qui nous gouverne.
Il est urgent que la société civile émerge dans le débat politique et médiatique, il faut donc aller plus loin et différemment : un travail en profondeur est la seule et vraie clé du renouveau politique.
Or ce travail de fond peut être efficacement effectué par des hommes et des femmes de la société civile regroupés dans un think-tank, par nature plus agile, plutôt que par des partis politiques citoyens.
Des personnalités issues de la société civile, légitimes par leur parcours et leurs compétences, libres de toutes attaches dogmatiques, ont, à notre demande, rejoint France Audacieuse pour la faire rayonner par la qualité des idées proposées :
Un projet politique qui a du sens, est tout sauf un simple programme, fût-il très fourni. Un projet politique est essentiellement une vision et une projection de la France dans laquelle nous souhaiterions vivre.
Et la vision de société portée par France Audacieuse est celle d’une France exemplaire et fière d’elle-même ou comme le dit Jean Pisani-Ferry, Commissaire Général de France Stratégie, dans son rapport au Président de la République de juin 2014 « une France qui fasse à nouveau école ».
En deux mandats, un pays peut se transformer. D’autres pays l’ont fait, comme l’Allemagne qui il y a dix ans était perçu comme le pays malade de l’Europe et qui depuis a divisé son taux de chômage par deux pour se situer à moins de 5% aujourd’hui.
La Suède a également réussi à combattre la violente crise financière des années 1990 amenant l’effondrement d’une bulle immobilière, une hausse brutale du taux de chômage et des déficits publics importants. Pour se redresser, elle a fait le choix de l’entrée dans l’Union européenne en 1995 et s’est lancée dans d’importantes réformes structurelles en matière de retraites, de libéralisation des services publics et d’une gestion rigoureuse des finances publiques. Le modèle suédois est aujourd’hui un exemple à de nombreux égards et connaît une croissance de plus de 3% en 2016.
Une telle transformation est à notre portée, avec exigence, persévérance et un cap fixé et maintenu par une nouvelle classe politique, enfin éloignée de toute pression et des combines d’appareils et outillée pour dépasser les traditionnels clivages idéologiques qui minent notre pays. En un mot, avec enthousiasme et envie.
Ainsi, pour redevenir une France Audacieuse que nous sommes nombreux à appeler de nos voeux, portons 5 Audaces :
Si ces 5 objectifs sont atteints, alors notre pays, sera à nouveau tête haute, et redeviendra pour ses partenaires et pour ses citoyens une référence tant en matière économique, sociale que politique.
Pour conclure, j’assume le fait d’être une femme de droite, pour qui la liberté et la méritocratie ouvrent le champ des possibles. Je suis profondément attachée aux valeurs républicaines, à la laïcité et aux valeurs humanistes qui m’ont toujours servi de boussole.
Mais cela n’empêche en rien de souhaiter une approche sociale du partage des richesses créées, bien au contraire. Je ne conçois pas l’engagement politique sans l’ouverture à l’autre, sans la discussion avec celles et ceux qui ne partagent pas nécessairement la même ligne politique que la mienne, dès lors que leur discours est raisonnable, posé et étayé.
D’où la présence d’hommes et de femmes de qualité et de sensibilité de gauche au sein de France Audacieuse. Car c’est par le débat d’idées apaisé mais exigeant que l’on pourra rassembler le plus largement possible les énergies progressistes de notre pays.
Et puissent ces quelques mots de Jean Cocteau guider notre action :
« Le tact dans l’audace, c’est de savoir jusqu’où on peut aller trop loin »
Alexia Germont
Présidente de France Audacieuse
27 octobre 2016
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