J’ai la faiblesse et la volonté de croire que l’Europe a sa place dans le concert des grandes puissances. L’Europe est riche de son passé, de son histoire, de sa culture, de sa civilisation.
Les relations intra-européennes ne peuvent se limiter à des échanges économiques ou à la suppression de frontières, ni même à une monnaie commune dont on peut aujourd’hui en mesurer les limites autant que les bénéfices.
Il fallait bien commencer par un bout…
Si nous voulons d’une Europe superpuissance, capable de promouvoir une nouvelle société susceptible d’être un exemple (faute de pouvoir être un modèle), capable d’engendrer un effet « entrainement » pour d’autres pays du monde, nous devons, de toute urgence, donner un élan nouveau à l’actuelle Union Européenne.
Nous devons nous inscrire dans une démarche fédéraliste, susceptible de donner du sens à la politique Européenne.
- Permettre en son sein le débat, mais parler d’une seule voix à l’extérieur.
- Harmoniser progressivement son fonctionnement économique et social.
- Refondre son arsenal juridique.
- Créer les conditions d’un véritable dialogue entre les Etats afin de permettre à chacun de préserver son identité propre tout en acceptant un maximum de contraintes communes.
UN ETAT CONSTITUE DE NATIONS AUTONOMES
L’autonomie ne signifie pas l’indépendance. Je propose donc que chaque Nation puisse se retrouver autour d’un plus petit commun multiplicateur, qui pourrait être construit à partir des habituelles fonctions régaliennes d’un Etat :
- une première langue pour les échanges, obligatoire pour tous, et une deuxième langue propre à une Nation ou à un peuple (c’est la langue qui est l’élément unificateur)
- une seule constitution : un même fonctionnement politique et démocratique : un Président élu, un système législatif et un exécutif communs
- une politique internationale unifiée
- une législation commune
- un système de défense unique
- un système financier et économique comparable
- un système éducatif équivalent
- un système médico-social unifié
- des objectifs communs à court ou moyen terme sur des domaines variés (transports, recherche, industrie, etc.)
Le droit à l’autonomie pourrait s’exercer dans des domaines variés (habitat, routes, culture, tourisme, agriculture et pêche, forêts, artisanat, etc.).
Il est illusoire d’imaginer qu’une telle entité puisse se construire d’un seul bloc ; il est possible d’imaginer des avancées à partir d’accords bilatéraux (ou plus si affinités), initiés par les pays membres qui le souhaiteraient (ex. Europe des six ?), auxquels viendraient progressivement s’intégrer les autres pays membres.
Hélios Privat
28 mars 2017